“changing state” de la série “Scars of life”, par Daniele Deriu

 

“C’est difficile d’être pris au sérieux quand tout ton corps penche pire que la Tour de Pise. Quelque chose dans le regard des gens, dès qu’ils oublient de te plaindre, dit de repasser quand tu auras un aspect plus « digne ». Après une vie comme ça, tu finis presque par sentir que même ton âme « penche ». J’ai beaucoup lutté pour être soumise à une fusion spinale qui comportait des risques fous et maintenant, après chaque séance de physiothérapie extrêmement douloureuse, je sens s’ériger tout mon être, enfin la tête haute ».

(Arielle, scoliose grave)

“changing state”, 2012-15 © Daniele Deriu – “Scars of life”, series.

 

photo@Daniele Deriu
photo@Daniele Deriu

 

«E’ difficile essere presi sul serio quando tutto il tuo corpo pende peggio della Torre di Pisa. Qualcosa nello sguardo della gente, appena si dimentica di compatirti, dice di ripassare appena avrai un aspetto più “composto”. Dopo una vita così, finisci quasi per sentirti “pendere” anche l’anima. Ho lottato tanto per essere sottoposta ad una fusione spinale che aveva dei rischi pazzeschi e adesso, dopo ogni seduta di fisioterapia dolorosissima, sento tutto il mio essere ergersi diritto, finalmente a testa alta.»

(Arielle, scoliosi grave)

“changing state”, 2012-15 © Daniele Deriu – “Scars of life”, series.

 

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Ces travaux rouvrent un “cycle” mis de côté mais jamais vraiment terminé. En 2012, une bonne partie du projet « Scars of life » a été « absorbé » par l’exposition « Dystopia » à Londres. J’ai toujours montré les « signes d’une lutte » dans mes travaux… tantôt à peine perçus, tantôt bien plus évidents. Les cicatrices servent à nous rappeler que nous sommes des rescapés. Elles sont les mémoires de nos batailles, les brûlures de nos enfers personnels. Certaines femmes ont accepté de les montrer, de laisser un témoignage. «Voilà regardez», disent-elles, de l’enfer on peut en revenir. Lutter n’est pas vain. (Daniele Deriu)

Questi lavori riaprono un “ciclo” accantonato ma mai davvero concluso. Nel 2012 buona parte del progetto “Scars of life” venne “assorbito” dalla mostra londinese “Dystopia“. Ho sempre mostrato i “segni di una lotta” nei miei lavori… alcune volte appena percepiti, altre volte assai più evidenti. Le cicatrici servono a ricordarci che siamo dei sopravvissuti. Sono le memorie delle nostre battaglie, le ustioni dei nostri personali inferni. Alcune donne hanno accettato di mostrarle, di lasciare una testimonianza. “Ecco guardate”, dicono, dall’inferno si può tornare. Lottare non è vano. (Daniele Deriu)

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« You can’t depend on your eyes when your imagination is out of focus. » (Mark Twain)

Daniele Deriu vit en Sardaigne, à Cagliari : «Je ne supporte pas les étiquettes, et je ne me définis donc pas comme un photographe « amateur » or je crois que je ne peux pas non plus me définir comme un professionnel car la photographie pour moi n’est certainement pas une profession…. mais plutôt une manière de m’exprimer par des chemins de traverse.»
Son site internet : ILLOGICO.IT

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Traduction française Silvia Guzzi

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