Se ti chiamassi e almeno…, par Silvia Bre

 

photo@Patricia Weibel
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Si je t’appelais et au moins
cette fois
tu remontais transparente
l’eau
de mes yeux

si pour une fois tu étais
la vérité la plus forte
qui
me laisse vivante

alors que
enfermée dans le ciel
je ne sais rien
de moi
et si tu viens
il n’y a plus
rien de vrai.

 

[traduit de l’italien par Silvia Guzzi]

 

*

 

Se ti chiamassi e almeno
quella volta
tu risalissi trasparente
l’acqua
dei miei occhi

se tu una volta fossi
la verità più forte
che
mi lascia viva

invece
chiusa nel cielo
non so niente
di me
e se tu vieni
non c’è più
niente di vero.

 

[in Silvia Bre, “La fine di quest’arte”, Einaudi, 2015, p. 51]

 

 

Silvia Bre est écrivain, poète et traductrice. Elle vient de publier chez Einaudi son dernier recueil de poésie « La fine di quest’arte » (2015). Elle a reçu le prix Montale en 2001 pour son recueil « Le barricate misteriose » (Einaudi) et le prix Viareggio de poésie pour «Marmo» (Einaudi, 2007). Elle a traduit, entre autres, deux anthologies d’Emily Dickinson, « Centoquattro poesie » (2011) et « Uno zero più ampio » (2013), ainsi que « Il Canzoniere » de Louise Labé (Mondadori, 2000) et « Il giardino » de Vita Sackville-West (Elliot, 2013).

Lire aussi :

Sept poèmes de ce même recueil sur Terre à ciel : ICI

Un autre poème de ce même recueil sur Terre de femmes : ICI

 

 

 

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